J’ai pris connaissance du communiqué conjoint des maires de Bordeaux, Bayonne et Irun dans lequel ces derniers défendent la solution d’une modernisation de l’axe Bordeaux-Irun au détriment du « Grand Projet Ferroviaire du Sud Ouest » (GPSO) qui vise à prolonger la ligne à grande vitesse vers l’Espagne (et vers Toulouse).


A quelques jours de la clôture de l’appel à projet de la commission européenne sur le financement du projet, je veux rappeler mon soutien au GPSO dont le plan de financent a été adopté grâce au soutien de l’État, de la région Nouvelle-Aquitaine, de Bordeaux Métropole et de nombreuses collectivités locales.


Le fer reste est le moyen de transport le plus propre et le plus capacitaire. Alors qu’il faut désormais moins de 7h pour parcourir 1 087 km et rejoindre Amsterdam ou 1 630 km et moins de 12h pour rejoindre Berlin en train depuis Bordeaux, les néo-aquitains se trouvent à 10h de Madrid pour à peine 700 km (7h en voiture !). Cette situation est un non sens historique et écologique à la fois pour la capitale régionale mais aussi pour le sud de la région alors que les relations économiques doivent naturellement se développer avec l’Espagne.
La modernisation de la ligne actuelle, largement étudiée et débattue, ne peut aucunement constituer une solution durable. D’une part, c’est une gabegie car l’amélioration de la qualité du service et du temps de trajet seront infimes comparés aux investissement nécessaires. D’autre part, le temps des travaux, 

le trafic ferroviaire sera totalement interrompu, avec toutes les conséquence humaines et économique que cela implique. Ensuite, dans le pays Basque, les études démontrent que le recul du trait de côte à horizon 2043 sur certaines parties du territoires où se trouve la ligne actuelle la met sérieusement en danger. Enfin, seule l’existence d’une seconde ligne à grande vitesse permettra le développement du fret ferroviaire et des trains du quotidien grâce à la ligne existante dont l’usage sera conforté.

Par ailleurs, alors que nos voisins espagnols achèveront les travaux de la LGV de leur côté de la frontière, la position des maires de Bordeaux, Bayonne et Irun décrédibilise la parole de la France et de la Nouvelle-Aquitaine. 


Pour notre planète, comme pour les générations futures, nous devons développer des politiques publiques de mobilités ambitieuses et au rendez-vous de l’histoire. Si nous cédons aux sirènes de la décroissance, nous ne laissons aux néo-aquitains et aux habitants du Pays basque nord aucun autre choix que la voiture, au détriment d’un moyen de transport plus propre, le train.


Enfin, j’appelle Alain Rousset à relancer et intensifier le dialogue entre la Région et le Pays basque nord pour qu’une solution pérenne et juste soit trouvée. C’est notre responsabilité régionale mais c’est aussi une ardente nécessité pour contribuer à construire une Europe interconnectée, plus soudée et plus forte. 

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