Les français n’ont plus confiance en la Politique et pensent que l’Europe est la source de bien des maux. Comment, des lors, réussir à les convaincre d’aller voter le 25 mai pour poursuivre la construction européenne ? C’est l’exercice difficile mais indispensable auquel je me livre aujourd’hui.
Il faut d’abord adopter le bon vocabulaire. L’Europe n’est pas qu’institutionnelle et économique. “Nous sommes chairs et sang de l’Europe” ne cesse de répéter François Bayrou. Parlons donc de l’Europe avec le cœur.
Il faut ensuite faire preuve de pédagogie face aux peurs dont s’inspirent les extrêmes, celles qui résultent de l’impossibilité de comprendre ce “machin” qu’est l’Europe, celles d’une peur de la perte de nos identités et de nos frontières.
Nous, Les Européens de l’UDI et du Modem, sommes les héritiers des bâtisseurs de l’Europe. De Victor Hugo à François Bayrou en passant par Jean Monet et Robert Schuman, les Grands Hommes qui ont bâti l’Europe, souvent à petits pas, ont contribué à faire émerger une communauté de valeurs humanistes et démocratiques au rayonnement incontestable.
Nous, Les Européens de l’UDI et du Modem, nous vous proposons de Faire l’Europe pour que la France demeure une grande puissance.
Rétablir les frontières, c’est isoler et affaiblir notre patrie. Bien sûr la France est une grande nation, mais seule, aujourd’hui et demain plus encore, notre pays sera impuissant. Faire l’Europe, c’est jouer collectif, tout en préservant notre souveraineté.
N’avons-nous comme possibilité de créer des emplois que le protectionnisme, c’est-à-dire l’enfermement ? Non, je préfère croire en l’audace, l’innovation, l’ouverture du champ des possibles pour refonder une politique industrielle européenne qui nous permettent de créer des « airbus » du rail, de l’énergie, des télécommunications… capables de concurrencer les grands groupes mondiaux. Faire l’Europe, c’est préserver nos emplois et en créer de nouveaux.
L’Europe nous a apporté une paix précieuse. Si nous la croyons éternelle, c’est que nous n’avons rien retenu de l’Histoire. Faire l’Europe, c’est préserver la paix et la démocratie.
Alors certes, l’Europe n’est pas parfaite. Elle s’est bureaucratisée, probablement par manque d’ambition, elle soufre de l’égoïsme des Chefs d’Etat qui l’accusent souvent à tord, elle n’a pas su conquérir le cœur de nouvelles générations, celles qui n’ont pas connu la guerre. Mais est-ce une raison pour la « casser » ? Les Présidents de Régions proposent-ils de démembrer la France lorsqu’ils ne sont pas d’accords avec la politique gouvernementale ? Non, en telle situation, on change de Gouvernement. Et c’est précisément ce que nous vous proposons : envoyer au Parlement européen de vrais européens, capable de la gouverner, de la changer, et de la Faire, enfin.
Le 25 mai, votez pour les Européens !