La disparition brutale de Nicolas Florian est pour moi un infini déchirement.
Nicolas n’était pas seulement mon collègue en politique, il était aussi mon ami dans la vie. Nos natures sont différentes mais notre passion commune, la politique, nous avait rapidement rapproché. En 2019, il m’a fait confiance en me proposant d’être son premier adjoint quand il devint maire lors du départ d’Alain Juppé. Difficile de décrire cette relation de respect, de confiance et de camaraderie sans bien connaître Nicolas.
Nicolas c’était d’abord l’Homme. Il plaçait la personne humaine au centre de sa réflexion politique et des choix qu’il devait faire. Les Bordelaises et les Bordelais l’avaient bien senti : dans tous les quartiers de la ville où il se rendait quotidiennement, sa gentillesse et son sens de l’écoute changeaient le regard des gens sur la politique et les élus.
Nicolas, c’était ensuite la ville. Villenave d’Ornon puis Bordeaux en 2014 où il s’engagea enfin aux côtés de son mentor et ami : Alain Juppé. Nicolas était fier d’être Bordelais, il aimait passionnément notre ville et travaillait sans relâche pour la rendre plus humaine, plus belle et plus accueillante.
Nicolas, enfin, c’était la vie, toute la vie, qu’il croquait à pleine dents. Avec sa femme Hélène et son fils Antoine mais également avec les amis bordelais, girondins, lot-et-garonnais ou corses venus prolonger tard dans la nuit les interminables commentaires de résultats électoraux.
Mais soudainement tout s’arrête.
La mort, c’est la fin de l’émerveillement de l’autre. Et Nicolas, il nous émerveillait, au sens où il nous faisait voir des merveilles. Des choses qui n’avaient rien de grand ou de magique, mais qui nous révélaient le meilleur de l’autre et de nous-même. Un regard, une parole ou une tape affectueuse et voici qu’il éclairait notre chemin, confiant, avec ce regard amusé qui lui donnaient cet air bienveillant.
Nicolas et son émerveillement vont cruellement manquer à Bordeaux, à ses amis et à sa famille à qui j’adresse mes plus sincères condoléances.
