« Nous vivions dans la crainte, nous allons vivre dans l’espoir. »
Tristan Bernard
Ce fut un véritable choc. Du début de la campagne jusqu’aux premières minutes du dépouillement, rien ou presque ne laissait entrevoir un tel résultat. Passées la sidération et la déception, il faut se souvenir que la politique est un sport cruel et injuste. Je l’ai accepté depuis le jour où je me suis engagé dans ce monde passionnant et brutal, je connais les règles du jeu, même si cela ne rend pas la situation plus facile à vivre.
Bordeaux change de Maire et d’équipe municipale, c’est le choix démocratique des Bordelaises et les Bordelais, nous devons le respecter. J’adresse à Pierre Hurmic mes félicitations républicaines pour son élection. Je souhaite que Bordeaux réussisse.
Cette élection est aussi le fruit d’un contexte inédit. Traditionnellement, l’élection municipale est moins partisane, elle donne une prime au sortant et l’abstention est faible. Rien de tout cela ne s’est vérifié le 28 juin 2020.
Et maintenant ?
D’abord, rester digne, souffler, remercier toutes celles et ceux qui travaillent avec moi et me soutiennent (ils sont nombreux, fidèles, efficaces) et assumer la passation avec la nouvelle équipe. Je me tiens à la disposition du nouveau Maire pour lui transmettre les dossiers en cours et répondre à toutes ses questions.
Ensuite, analyser les raisons de cette défaite. Elles sont nombreuses, comme les ingrédients d’une mauvaise recette, sans qu’il soit facile de dire lequel pèse le plus lourd dans ce résultat. J’accepte toutes les critiques, j’encaisse tous les coups, sans les rendre. Cette profonde remise en cause est le socle sur lequel nous bâtirons les futures victoires et la reconquête en 2026.
Enfin, remonter sur le cheval et faire œuvre de cohésion autour de Nicolas Florian et des 10 élus de notre groupe d’opposition. Plus de 25 000 citoyens ont voté pour nous : il convient dorénavant de les représenter et de faire entendre leur voix. Nous serons les défenseurs du bilan d’Alain Juppé, salué de tous, mais également une force de proposition pour l’avenir afin que Bordeaux ne perde ni son rayonnement, ni son attractivité, ni son cadre de vie.
Je veux tout particulièrement m’adresser aux artistes, associations et acteurs culturels avec lesquels je travaille depuis 6 ans : quel chemin parcouru ! Si tout n’est bien sûr pas parfait, je veux les remercier pour leur engagement sans faille et leur dire ma fierté d’avoir œuvré modestement à leurs côtés. Je suis confiant pour l’avenir, nous avons semé de nombreuses graines à même d’assurer le développement culturelle et artistique de notre cité. Je continuerai bien sûr d’être à leur écoute et de les défendre durant ce nouveau mandat.
Je pense bien évidement aussi à mes voisins, amis et administrés du quartier Nansouty / Saint-Genès, que je vais continuer d’habiter et sillonner avec bienveillance. De belles idées méritent d’être concrétisées pour le rendre encore plus agréable à vivre.
Dans ce « nouveau monde », tous les repères politiques semblent disparaître les uns après les autres, sauf un : la fidélité à ses idées. Je suis centriste, girondin et européen, fier de militer aux côtés de François Bayrou. Mes derniers mots seront donc pour ma famille politique, le Mouvement Démocrate, dans laquelle je demeure pleinement engagé.
Il y aura d’autres printemps !