Bordelaises, Bordelais,

En démocratie, les décisions publiques importent dorénavant autant que la concertation qui les précède. Alors que Bordeaux était à l’avant-garde de la participation citoyenne, je déplore un recul démocratique spectaculaire.

Les plans de circulation, l’extinction de l’éclairage public, la suppression du sapin de Noël, des Épicuriales et de la saison culturelle biennale, la nouvelle tarification de la restauration scolaire…  Sous couvert d’urgence climatique, des décisions qui impactent fortement notre vie quotidienne sont prises après une information des habitants, au mieux, mais sans véritable concertation préalable. L’urgence écrase les nuances et les divergences que la démocratie, au contraire, impose de faire converger.

Avons-nous pris conscience collectivement de ce recul de nos libertés locales ? Hélas, pas complètement car chaque simulacre de concertation est limité à une rue, une thématique ou aux usagers d’une école…etc. Mais cette méthode engendre un profond malaise démocratique que les nombreuses pétitions en cours, notamment, reflètent. Dans chaque quartier, la lutte pour le climat fait naître un climat de lutte.

“Dans chaque quartier, la lutte pour le climat fait naître un climat de lutte.

J’ai acquis une conviction : les écologistes ont peur de la participation citoyenne car ils pensent qu’elle freine leur projet politique, comme si l’Homme n’était pas suffisamment responsable pour réaliser la transition climatique. Je suis en profond désaccord avec cette manière d’agir : la démocratie participative améliore la décision publique autant qu’elle contribue à résorber le fossé qui s’est creusé entre gouvernés et gouvernants. A condition d’y croire, sincèrement, en proposant de vrais espaces de décision partagée.   

Voici pourquoi le groupe des élus Bordeaux Ensemble, auquel j’appartiens, demande au maire la création d’une mission d’information et d’évaluation à propos des instances participatives et comités consultatifs de la ville de Bordeaux (article L.2121-22-1 du CGCT).

Et pour l’avenir, avec ce premier CAHIER DE L’ALTERNANCE, je verse au débat un état des lieux et des propositions pour un BIG-BANG de la participation citoyenne à Bordeaux.

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