Vingt ans après sa mort, nous rendons hommage à Jacques Chaban-Delmas, résistant, homme d’Etat visionnaire, Maire de Bordeaux bâtisseur. L’empreinte qu’il laisse sur notre ville est encore profonde et visible.
Dans ce concert unanime d’hommages rendus de l’Assemblée Nationale jusqu’à Ascain, un seul fait tâche, celui du Maire écologiste de Bordeaux qui a twitté : « Hommage à Jacques Chaban-Delmas mort ce jour il y a 20 ans. Il a marqué l’histoire : celle de la Résistance, celle de la France, celle de Bordeaux où il a régné 48 ans. Aujourd’hui, les citoyens veulent des maires à plein-temps, qui ne cumulent plus ni dans le temps ni dans l’instant ».
« Déplacé », « indigne », « honteux », « misérable »… les réactions sont unanimes sur la toile : personne ne comprend cette pique stupide à l’égard d’un si grand homme. Pour ma part, je ne pensais pas cela possible, jusqu’à hier soir.
Comment le Maire de Bordeaux peut-il décemment se comparer à « Chaban » ?
Plus grave : comment peut-il comparer des époques incomparables où la question du cumul des mandats n’existait pas ? Et puis Pierre Hurmic n’est-il pas élu « dans le temps », depuis 25 ans ?
Quelle sorte d’homme politique en tacle un autre, disparu il y a 20 ans, le jour de l’anniversaire de sa mort ?
Pourquoi diviser ainsi nos concitoyens alors que nous traversons une période si difficile ? Nous avons besoin d’esprit de rassemblement, comme Chaban savait si bien faire, et non d’une nouvelle polémique.
Outre la colère que cette réaction déplacée génère chez beaucoup d’entre nous, elle nous révèle que l’éternel opposant écologiste n’a toujours pas fait sa mue et qu’il préfère la polémique à l’apaisement.
Rien n’autorisait le Maire de Bordeaux à tenir de tels propos. J’ai honte.