Les chiffres ne font pas tout mais ils sont importants, surtout lorsqu’il s’agit, comme aujourd’hui, du vote du budget de la ville de Bordeaux. En 2017, le budget consacré à la Culture s’élèvera à 75 947 100 € – dont près de 23,2 M€ de subventions et dotations de fonctionnement à plus de 90 acteurs culturels et associations. La politique d’aide à la création et de soutien à l’innovation culturelle bénéficiera d’une enveloppe de 567 700 €. En 2017, une enveloppe exceptionnelle viendra alimenter la création artistique dans le cadre de la saison Paysages Bordeaux 2017.

En investissement (travaux), 16 313 169 € sont inscrits au PPI 2017 pour la Culture dont près des deux tiers autour de trois opérations majeures (Muséum, Médiathèque de Caudéran et Salle des fêtes du Grand Parc).

Ce budget est conforme à notre Document d’Orientation Culturelle, qui fixe les priorités et les chantiers, et qui s’articule autour de trois axes, décliné en objectifs opérationnels lesquels sont traduits en actions (aujourd’hui au nombre de 112) :
• Donner l’envie de culture à tous – 6 objectifs opérationnels, 38 actions dont 24 sont réalisées, 12 en cours de réalisation et 2 à entreprendre
• Favoriser la création et l’innovation – 3 objectifs opérationnels, 15 actions dont 7 sont réalisées, 6 en cours de réalisation et 2 à entreprendre
• La Culture, facteur d’attractivité et de rayonnement – 12 objectifs opérationnels, 56 actions dont 37 sont réalisées, 15 en cours de réalisation et 4 à entreprendre

Le DOC est perpétuellement interrogé et mis à jour, notamment grâce aux travaux du Conseil Culturel de Bordeaux (CCB) qui a vocation à suivre le document et à enrichir sa mise en œuvre. La deuxième session de réflexion du CCB est en cours, axée autour de deux thèmes, l’offre estivale et les espaces publics ; les conclusions en seront rendues au printemps prochain.

  • Donner l’envie de Culture à tous

Des quartiers au cœur du projet culturel

La Ville poursuit le développement d’équipements culturels de proximité :

• Démarrés en 2016, les travaux de rénovation de la Salle des fêtes du Grand Parc pour une ouverture au public début 2018. 3 000 000 € sont inscrits en 2017 pour ces travaux sur un coût total de 7 400 000 €.

• Le Muséum rénové, qui sera inauguré au printemps 2018, sera également chargé de construire une relation repensée avec le quartier. 4 483 000 € sont inscrits en 2017 pour les travaux de réhabilitation et de restructuration du Muséum sur un coût total de 17 000 000 €.

• Poursuite en 2017 des travaux de la Médiathèque de Caudéran pour une ouverture au public au printemps 2018. 2 900 000 € sont inscrits en 2017 pour ces travaux sur un coût total de 7 200 000 €.

Deux études de faisabilité, seront lancées en 2017 pour la rénovation de la bibliothèque du Jardin public et de la bibliothèque de Bacalan.

La Ville va poursuivre sa politique en faveur de l’animation du patrimoine dans les quartiers en y consacrant 96 000 € dont plus de 31 000 € pour Bordeaux Patrimoine Mondial et le label Villes et pays d’art et d’histoire. Au cours de l’année 2015, Bordeaux Patrimoine Mondial a accueilli plus de 90 000 visiteurs (et déjà 80 000 à fin octobre 2016) qui s’ajoutent aux 110 000 participants aux Journées Européennes du patrimoine ouvertes dans 153 sites différents en 2016.

Adapter l’offre culturelle aux nouvelles temporalités urbaines

L’instauration de la gratuité le premier dimanche de chaque mois continue à rencontrer un vrai public puisque cette journée concentre plus de 10% des visites totales en moyenne, soit près de 34 000 visiteurs en 2015.

La Carte jeunes concerne aujourd’hui près de 19 000 porteurs, dont 5 700 jeunes de moins de 16 ans, et ce chiffre, en constante augmentation (4 445 nouveaux porteurs au cours des dix premiers mois de l’année 2016) se développera encore en 2016 ; une réflexion est en cours sur l’extension du dispositif à d’autres communes de la Métropole.

Après la Nuit européenne des musées, qui existe en France depuis 1999 et a réuni, au mois de mai 2016, 13 560 participants dans les musées municipaux bordelais (et 23 150 dans tous les lieux qui participaient à l’opération à Bordeaux), la Nuit des Conservatoires a été lancée en 2014 et, en janvier 2016, 2 250 personnes ont franchi les portes du Conservatoire jacques Thibaud à cette occasion. En 2017, c’est une nouvelle nuit culturelle qui sera proposée aux bordelais, sur le modèle de ce qui se fait déjà (à Lille par exemple), c’est la Nuit des Bibliothèques qui aura lieu au mois d’octobre.

Le succès du Muséum chez vous (plus de 14 000 participants en 2015 et déjà plus de 18 000 à fin octobre 2016) ou des bibliothèques éphémères, biblio.sport (12 090 participants pour sa 5e édition en 2016) et biblio.plage sur la plage de Bordeaux Lac (7 100 participants pour sa 2e édition en 2016) sont de parfaits exemples de la capacité des établissements à se déployer sur le territoire et ces dispositifs vont être poursuivis en 2017.

Les propositions itinérantes, telles que le Bus de l’art contemporain, avec plus de 600 participants chaque année, ou les Balades urbaines, avec près de 1 400 participants à fin octobre 2016 ont un public qui augmente régulièrement.

Les implantations de services complémentaires, boutiques et espaces de restauration, dans les établissements culturels se poursuivent.

Au-delà des propositions d’actions culturelles, les travaux d’accessibilité des bâtiments et monuments se poursuivent. Les Bibliothèques de quartier seront progressivement rendues toutes accessibles.

Apprendre et pratiquer dès le plus jeune âge

L’offre culturelle au sein des activités péri-éducatives issues de la réforme des rythmes scolaires a permis de proposer, dès la première année scolaire, plus de 50 ateliers à destination des élèves des écoles maternelles et élémentaires. Au cours de l’année scolaire 2015/2016, plus de 5 700 enfants (chacun ayant pu participer à un ou plusieurs ateliers) venant de 41 écoles différentes, de tous les quartiers de Bordeaux, ont pu participer à ces temps périscolaires.

Les Scènes publiques du Conservatoire sont très identifiées dans la vie culturelle locale, ce sont près de 150 manifestations gratuites chaque année qui réunissent plus de 20 000 spectateurs. Le Conservatoire consacre près de 60 000 € à ses actions culturelles (sur un budget de fonctionnement total de 299 000 €).
Par ailleurs, le projet d’établissement 2015-2020 du Conservatoire, et notamment de Conservatoire numérique permettra d’inclure une ambition de rayonnement hors les murs devenue indispensable pour toucher de nouveaux publics.

Les ateliers pédagogiques proposés à Bordeaux Patrimoine Mondial s’adressent au jeune public dans un cadre scolaire ou familial. Ils auront été suivis par près de 6 000 participants au cours des 12 derniers mois.

Les Musées bordelais développent de nouvelles actions en faveur du jeune public. Malgré les travaux, le programme Le Muséum chez vous, se poursuivra en direction des scolaires (de la maternelle au collège), des centres de loisirs, des bibliothèques et médiathèques.

Adapter l’offre culturelle aux nouvelles temporalités urbaines

Dans le cadre du Plan en faveur de l’équité culturelle, une première journée a eu lieu au mois d’octobre 2016 qui a permis à 900 habitants de découvrir le quartier de Bordeaux-Sud grâce à l’implication de 25 associations œuvrant dans les domaines culturels, sociaux et socio-culturels. Il est envisagé de reconduire cette manifestation, qui a permis à 450 personnes d’entrer pour la première fois dans un établissement culturel ; elle pourrait se dérouler dans le quartier de Bordeaux Maritime.

Conforter les outils existants et les ouvrir au plus grand nombre, amateurs comme professionnels

En appui du projet de développement urbain, la Bibliothèque de Bordeaux a initié en 2015 un Schéma directeur de la lecture publique et de la politique du livre 2015-2020. Ce schéma est porté par une Direction nouvelle autour d’une organisation et d’un projet culturel et scientifique nouveau.

La Bibliothèque travaille à la perspective de faire circuler les documents, grâce à la gratuité de l’inscription en bibliothèque (en vigueur depuis octobre 2015) et à l’adoption d’un logiciel documentaire commun aux établissements de la Métropole. La gratuité dans les bibliothèques de Bordeaux a eu un retentissement très positif : à fin septembre 2015, on comptabilisait 33 636 inscrits dans le réseau des bibliothèques municipales, ils étaient 43 352 à fin octobre 2016, soit presque 30% d’inscrits en plus en treize mois.

Grâce au label BNR (Bibliothèque numérique de référence) accordé à la Bibliothèque de Bordeaux en 2015 par le Ministère de la Culture, une programmation triennale d’actions permet de poursuivre, avec le soutien de l’Etat, une politique active d’équipement, de mise en place de services numériques et de numérisation.
En 2017, près de 800 000 €, tous budgets confondus, vont servir aux acquisitions de la Bibliothèque et notamment à la constitution des fonds de la médiathèque de Caudéran.

La politique du livre est aussi accompagnée en dehors des bibliothèques, la première édition de Bordeaux en livres, manifestation autour des nouvelles tendances du livre à Bordeaux et réunissant auteurs, libraires et éditeurs, se déroulera courant décembre 2016 et pourra être reconduite en 2017.

Après l’ouverture de leur site Internet en septembre 2014 qui s’enrichit en permanence (quelque 450 000 pages librement consultables sur le site des Archives et déjà près de 100 000 visites à fin octobre 2016), les Archives Bordeaux Métropole ont ouvert les portes de leur nouveau bâtiment au public au mois de février 2016 et accueillent des visiteurs qui viennent aussi bien pour découvrir le nouveau bâtiment que les expositions temporaires proposées. En 2017, le budget d’action culturelle des Archives s’élèvera à 53 000 €, deux expositions sont prévues : Le plan de Monsieur Lem, archives et art actuel, puis Bordeaux et la folie du chemin de fer, présentée dans le cadre de Paysages Bordeaux 2017.
L’extension du périmètre des Archives, à la Métropole et aux communes de Pessac et Bruges dès 2016, nécessite de repenser le budget afférent aux moyens généraux de l’établissement.

Plusieurs espaces culturels municipaux ont été optimisés pour permettre à de nouveaux opérateurs, professionnels ou amateurs, d’en bénéficier.
Aujourd’hui, sept espaces sont destinés à la location : Cour Mably, Salle Capitulaire, Halle des Chartrons, Espace Saint-Rémi, Marché de Lerme, les Serrages et le Théâtre de la Pergola ; ils totalisent près de 200 manifestations chaque année et attirent plus de 170 000 visiteurs. Les recettes associées sont en augmentation grâce à l’adoption de nouveaux tarifs de location.
A ces espaces mis essentiellement à disposition de pratiques amateurs s’ajoutent quatre autres lieux : Inox, la galerie des Étables, Queyries et le théâtre La Lucarne.
En 2016, 18 400 € de budget de fonctionnement seront réservés à ces espaces, budget qui s’ajoute aux 35 000 € destinés aux travaux dans ces mêmes espaces. Ce dernier montant ne comprend pas les travaux qui seront réalisés à la Pergola (notamment le remplacement des fauteuils) pour lesquels 70 000 € ont été inscrits en 2017.
Parallèlement, la Ville mène un travail de développement des lieux d’accueil associatifs ; trois nouvelles associations sont logées au Pôle Image, rue Bourbon (Daddylove films, qui succède au FIFIB, lequel a rejoint les locaux de Pola, Ici et là éditions, éditeur de photo, et Kloudbox qui intervient dans les champs de la photo et du cinéma). Par ailleurs, la salle des Serrages a été mise à la disposition d’Act’image qui, en contrepartie, anime le marché de Lerme plusieurs fois par an autour de projets liés à la photographie.

  • Favoriser la création et l’innovation

Accompagner la création pour continuer de transformer la Ville

L’offre culturelle se développe dans tous les quartiers et la Ville soutiendra en 2016 encore plusieurs projets via la Commission d’aide à la création et le fonds d’aide à l’innovation (90 structures aidées en 2016) pour un budget de 567 700 € et concentrera les moyens financiers sur les subventions de fonctionnement des structures, renforcera l’aide aux plus fragilisées et soutiendra de nouveaux acteurs mais ce montant ne comprend pas les subventions liées aux projets s’inscrivant dans le cadre de Paysages Bordeaux 2017 ou dans le volet culturel d’Agora (100 000 €) . S’ajoutent à ces budgets 18 000 € permettant de soutenir l’investissement des associations culturelles.

92 associations culturelles bordelaises bénéficieront d’une subvention.
21 associations verront leur subvention augmenter dont sept compagnies de théâtre ou de danse, ou encore cinq associations sur les arts visuels. Parallèlement, 5 structures auront en 2017 une subvention inférieure à celle reçue en 2016.

9 nouvelles associations seront aidées pour la première fois :
• compagnies : cie du Réfectoire, collectif AAO, Apsaras Théâtre, collectif Lescure ;
• musique : Ricochet sonore et Ensemble Un
• écrit et arts visuels : les Requins marteaux, Sew&Laine et 5un7.

En 2017, la Ville consacrera 250 000 € (dont 200 000 € de reports) de budget d’investissement pour préparer l’acquisition du théâtre du Glob (sur un coût total d’opération estimé à 650 000 €).

La Ville continuera de soutenir les évènements rayonnants et ceux qui paraissent les plus structurants comme le FAB, Bordeaux Rock, le festival Relâche, porté par l’association ADMAA/Allez les filles, ou le festival 30’30’’ porté par la Compagnie des Marches de l’été.

Le soutien à la création passe également par l’offre de résidences et d’ateliers aux artistes. Cinq résidences existent déjà : Charles-Martin, Professeur Demons, Bouguereau, Bourbon et Capérans. L’Annexe B, pépinière d’espaces de travail à destination d’une cinquantaine d’artistes plasticiens, est ouverte depuis 2016 sur environ 1 000 m2, rue du Docteur Schweitzer.

Engager une dynamique collective au profit de pôles d’excellence

La Ville maintient en 2017 sa dotation de fonctionnement à l’École d’enseignement supérieur d’art de Bordeaux à hauteur de 3 200 000 € dont 60 000 € en investissement. En 2017, la direction de l’établissement sera renouvelée, le recrutement est en cours pour une prise de fonction au mois d’avril permettant ainsi un tuilage avec l’actuelle direction.

Le soutien au Pôle d’Enseignement Supérieur Musique et Danse continue sous la forme d’une mise à disposition de personnel. Pour l’École supérieure de Théâtre Bordeaux-Aquitaine, le partenariat se poursuit à la fois par la mise à disposition de personnel mais aussi par l’attribution d’une subvention dont les modalités de calcul sont encore à affiner.

Ces établissements, voisins du Conservatoire Jacques Thibaud, sont au cœur d’un quartier, désormais fortement identifié comme dévolu à l’enseignement supérieur des arts, qui abrite aussi la Rock School Barbey dont la rénovation fera l’objet d’une étude financée par la Ville à hauteur de 100 000 € en 2017 qui ne concernera que la rénovation du théâtre Barbey et l’agrandissement des studios de répétition.

La rénovation et l’amélioration de l’acoustique des locaux du Conservatoire se poursuivent, 150 000 € sont budgétisés pour ces travaux en 2017.

Le soutien de la Ville à l’enseignement artistique se traduira aussi par un soutien à la relocation ou à la réhabilitation de l’École du cirque, 30 000 € pour une étude de faisabilité sont inscrits au PPI à cet effet.

Établir des relations plus approfondies avec les acteurs privés de la culture

Au-delà des partenaires identifiés comme des acteurs culturels du territoire, la Ville développe dans tous ses établissements culturels une ambitieuse politique de recherche et de diversification des partenariats et mécénats. En 2016, près de 540 000 € de mécénat en numéraire et de partenariats (hors subventions) ont directement bénéficié aux établissements culturels, principalement les musées, mais doivent s’ajouter près de 220 000 € de mécénat en nature (dons d’œuvres, partenariats de communication…). Les relations étroites avec des mécènes, souvent fidèles, est un atout fort qui participe au rayonnement des établissements.
Ce sont ainsi une cinquantaine de mécènes (parmi lesquels on ne comptabilise pas les personnes ayant participé à l’opération Ticket mécène du CAPC ou aux campagnes de crowdfunding) qui soutiennent l’action des établissements culturels pour des montants, parfois de quelques centaines d’euros, mais qui représentent un levier essentiel pour la réalisation d’une action ou d’une acquisition donnée.

  • La Culture, facteur d’attractivité et de rayonnement

Impulser une politique évènementielle ambitieuse et fédératrice

Créée à l’occasion de l’arrivée de la LGV en juillet 2017, la saison culturelle Paysages bordeaux 2017 sera le temps majeur de mise en valeur de l’offre culturelle des acteurs et opérateurs du territoire. Du 25 juin au 25 octobre 2017, une centaine de propositions artistiques, issues de toutes disciplines (street-art, musique, art contemporain, théâtre, balades urbaines, cinéma, littérature, etc.) et portées par la diversité des acteurs culturels composeront la programmation parmi lesquels, un évènement culturel grand public pour l’arrivée de la LGV, la deuxième édition de la saison street-art (pour laquelle on peut espérer un financement de l’État, la Drac ayant alloué une subvention de 30 000 € pour soutenir les projets street-art en 2016), l’Été métropolitain, le festival Ocean Climax ou bien encore la 2e édition du FAB, le Festival International des Arts de Bordeaux Métropole.
Point d’orgue de la saison, la biennale d’architecture et d’urbanisme Agora présentera les propositions des artistes bordelais retenus dans le cadre de l’appel à projets culturels initié en 2016.

Développer des actions culturelles intercommunales et métropolitaines

Des actions culturelles communes à l’échelle de la Métropole, telles que celle déjà engagée autour du Pôle cirque et formalisée dans la convention d’objectifs Bordeaux-Bègles, continueront à être développées en 2017. Ainsi, en 2017 et 2018, trois associations travaillant autour de la bande dessinée, Swann expo, 9-33 et Passage à l’art, seront accompagnées par la Ville dans la mise en commun de leurs compétences et de leurs budgets, permettant la montée en puissance des projets soutenus par les cinq communes associées (Bassens, Bordeaux, Cenon, Floirac et Lormont).

Au cœur du projet urbain, des institutions ouvertes qui rayonnent

Les établissements culturels

Au Musée des Beaux-arts, deux grandes expositions seront proposées en 2017 : Georges Dorignac, présentée à partir du mois de mai à la Galerie des Beaux-arts (exposition coproduite avec La Piscine-musée d’art et d’industrie André Diligent à Roubaix) et une exposition sur le thème du paysage, de la Renaissance au XXe siècle, présentée dans les salles du Musée à l’occasion de la saison Paysages Bordeaux 2017.

Le Musée des Arts décoratifs et du Design a achevé en 2016 le déménagement de ses réserves, jusqu’alors entreposées dans le bâtiment arrière, construit au XIXe siècle (ancienne prison). 50 000 € d’investissement sont inscrits au budget 2017 pour la transformation et la mise aux normes muséographiques de ce lieu auxquels s’ajoutent 100 000 € pour la rénovation d’ensemble du musée. La grande exposition de l’année 2017, autour du thème de la couleur, sera inaugurée à l’occasion de l’ouverture de la saison Paysages Bordeaux 2017 et sera toujours présentée en septembre pendant Agora ; cette exposition bénéficie d’un mécénat important du château Haut-Bailly.
A l’automne, l’architecte paysagiste Bas Smets, commissaire d’Agora 2017, présentera un projet autour de la végétalisation de la cour arrière du Musée.

Au Musée d’Aquitaine, quatre expositions seront inaugurées en 2017 dont Tromelin, l’île des esclaves oubliés qui sera inaugurée en décembre 2016 et se terminera à la fin du mois d’avril 2017.
Dans le cadre de Paysages Bordeaux 2017, une grande exposition itinérante, L’archéologie à grande vitesse (titre provisoire), présentera le fruit des fouilles archéologiques préventives menées pendant le chantier de la LGV. Cette exposition bénéficie du soutien des sociétés SNCF réseau et Liséa.

Le parcours permanent du Musée d’Aquitaine s’enrichira encore avec l’ouverture, prévue en 2018, des salles XXe siècle, qui offriront au public une nouvelle présentation des collections. 250 000 € d’investissement sont inscrits en 2017 (sur un coût total de 800 000 €) pour la conception de la muséographie et la cession des droits intellectuels afférents.

Plusieurs expositions jalonneront l’année 2017 au CAPC au côté de [Sic], nouvelle exposition-présentation des collections du musée installée au mois d’octobre 2016 pour une durée de trois ans.
L’année débutera par la grande exposition de la plasticienne italienne Rosa Barba De la source au poème qui a débuté au mois de novembre 2016 et se terminera fin avril 2017.
Deux autres expositions seront présentées dans la nef du CAPC : Naufus Ramírez-Figueroa qui présentera, de mai à septembre, une installation conçue pour la nef puis Beatriz González dans le cadre de l’Année France-Colombie, investira la nef de novembre 2017 à février 2018.
Paysages Bordeaux 2017 sera illustré par l’exposition 4,543 milliards. La question de la matière et le CAPC s’inscrira dans le parcours élaboré à l’occasion du 40e anniversaire du Centre Pompidou avec une exposition Nos identités visuelles : Bordeaux-Paris / Paris-Bordeaux.
Quatre expositions émailleront parallèlement l’année dans le cadre de la programmation Satellite 2017.

Au Jardin botanique, plusieurs rendez-vous sont déjà prévus dont, au printemps, Photo-phylles, Salon international d’Art photographique. Une exposition s’inscrira dans le double cadre de Paysages Bordeaux 2017 et d’Agora : PAYSâges saison 2 : la ville dans la nature, elle s’intéressera aux paysages régionaux (littoral, estuaire) de la métropole bordelaise et au devenir de l’homme dans le milieu urbanisé.

Le rayonnement des musées municipaux est également permis par la richesse de leurs collections ; un budget d’acquisition d’œuvres de 100 000 € est dédié aux acquisitions en 2017, il sera complété en cours d’année grâce au reversement d’une partie des recettes de billetterie. À ces acquisitions effectuées à titre onéreux s’ajoutent, chaque année, d’importants dons d’œuvres, notamment en provenance des différentes sociétés d’Amis des musées.
En complément de ce budget d’acquisitions, 100 000 € seront consacrés à des restaurations d’œuvres.

La Ville conforte la place de la Base sous-marine comme lieu culturel exceptionnel et l’annexe demeurera un lieu d’expositions aux côtés des propositions de la Délégation de service public en cours. Trois temps forts sont programmés en 2017 : un projet autour des arts numériques au printemps, une installation de l’artiste Daniel Firman à l’été, dans le cadre de Paysages 2017, et trois expositions simultanées à l’automne, au moment d’Agora dont une autour du travail du photographe Yannick Lavigne et une de l’association française d’astronomie. La Base sous-marine dispose pour ce faire d’un budget de fonctionnement total de 202 000 € dont plus de la moitié sert directement l’action culturelle.
100 000 € seront par ailleurs consacrés aux travaux permanents que requiert l’entretien du site.

Le nouveau Directeur Général de l’Opéra national de Bordeaux, Marc Minkowski, a pris ses fonctions en juin 2016, la saison 2017/2018 sera donc la première qu’il portera. Cette saison s’inscrira dans un contexte financier contraint, et un certain nombre de mesures ont d’ores-et-déjà été prises pour assainir la situation budgétaire de l’institution, suivant notamment les préconisations du cabinet Grant Thornton qui a effectué, en 2016, une mission d’accompagnement en vue de l’évaluation de la régie personnalisée de l’Opéra national de Bordeaux. Parmi les premières mesures prises, on peut souligner l’invitation au voyage sur les traces de Don Quichotte qui ouvre la saison en réunissant l’ensemble des forces artistiques. Les propositions lyriques, bien que réduites, sont de qualité et la Résidence de l’ensemble Pygmalion présentera l’Orfeo de Rossi. Enfin les scènes de l’auditorium et du Grand Théâtre verront se produire de très nombreux jeunes chanteurs, musiciens et metteurs en scène

Les monuments historiques et les édifices patrimoniaux

Aux côtés des grandes institutions, la Ville continue à consacrer un budget important à la restauration des monuments historiques (1 425 000 € inscrits en 2017) et à la restauration des édifices patrimoniaux (646 000 € inscrits en 2017).

La Ville et l’État cofinancent le programme de restauration des monuments historiques qui allie des opérations déjà engagées depuis plusieurs années à des nouvelles opérations et à des études. Les opérations suivantes devraient être programmées en 2017 grâce à l’enveloppe de 300 000 € allouée :
• Restauration de la sacristie de l’église Saint-Seurin ;
• Restauration de la fontaine et de la croix de cimetière de la Place Saint-Projet ;
• Restauration des fontaines de la Place Amédée Larrieu ;
• Nettoyage du cénotaphe de Montaigne (nouvelle opération budgétisée à 30 000 €).

S’ajoutent à ce programme plusieurs opérations importantes :

• 520 000 € pour la mise en sécurité de la flèche Saint-Michel. Le coût global des travaux de restauration de la tour issu du diagnostic, y compris les améliorations des circulations dans le cadre de l’ouverture au public du site, s’élève à 6 750 000 € et cette première phase ne correspond qu’aux travaux de mise en sécurité d’urgence. Le coût de la seconde phase s’élève à 7 250 000 €.

• 575 000 € (coût total : 1 740 000 €) pour la poursuite des travaux de rénovation de la Bourse du travail : restauration de la façade rue Paul-Louis Lande.

• 30 000 € seront versés, sous forme de subvention, pour le traitement des toitures de la synagogue ce qui soldera la participation de la Ville à ces travaux (60 000 € au total).

Plusieurs édifices patrimoniaux, non protégés au titre des Monuments historiques, feront l’objet d’un suivi et d’interventions d’entretien et de réparation pour un montant global de 250 000 €. Cela permettra notamment l’entretien et la maintenance des édifices cultuels : mise hors d’eau et hors d’air de ces bâtiments et mise en conformité des installations techniques.

66 000 € seront investis pour la restauration du clocher de l’église Saint Amand, dégradé en particulier dans sa partie sommitale (coût total de l’opération : 730 000 €).

100 000 € seront consacrés à la réfection de la couverture des toitures terrasses des deux clochers de l’église Saint-Ferdinand.

Enfin, 30 000 € seront consacrés à la mise en valeur du petit patrimoine : nettoyage des œuvres d’art installées dans l’espace public ou dans des édifices cultuels.

Mieux articuler politiques culturelle et touristique

Le partenariat de la Ville avec l’Office de tourisme, autour du City Pass, sera renouvelé en 2017 sous une forme nouvelle du fait de l’extension du dispositif à la Cité du vin et de la nécessaire réinterrogation de l’économie du partenariat après deux ans et demi de fonctionnement. Ce dispositif, qui s’adresse aux touristes, leur permet de bénéficier de plusieurs avantages lors de leur séjour à Bordeaux, et parmi ceux-là, d’entrer gratuitement dans les musées municipaux ; la Ville bénéficie en contrepartie d’un intéressement au nombre de City Pass vendus. En 2015, ce partenariat a permis près de 33 000 € de recettes ; et ce sont près de 10 000 visiteurs supplémentaires qui visitent chaque année les musées de la Ville.PASS1

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