47,5%. Bien sûr, au soir de l’annonce des résultats, ce fût la déception. Quel autre sentiment aurait pu nous habiter Emmanuelle, Céline, Philippe et moi alors que nous avons mis tant de cœur et de passion dans cette campagne ? Mais l’émotion passée, il fallait remonter à cheval, dès le lundi 30 mars.
D’une part parce que nous avons des motifs de satisfaction :
– en France, où le rassemblement de la droite et du centre remporte une large victoire. Même si, comme l’a très justement fait remarquer François Bayrou, un vote sanction n’est pas encore un vote d’adhésion. Les Français nous ont fait confiance et nous montrent qu’ils sont prêts à choisir l’alternance, encore faut-il en bâtir le projet.
– en Gironde, où l’opposition républicaine emmenée dorénavant par Jacques Breillat remporte 20 sièges, 7 de plus que lors du précédent mandat. Espérons par ailleurs que l’arrivée d’un nouveau Président à la tête de l’institution départementale soit synonyme d’une pratique du pouvoir plus moderne, transparente et qui mette fin à l’opposition entre « les girondins de Bordeaux » et « les girondins de Gironde ».
– à Bordeaux, les candidats de la droite et du centre soutenus par Alain Juppé totalisent 30 000 voix, malgré une abstention record, contre 25 000 voix pour les candidats de gauche.
D’autre part, parce que dans ce 1er canton de Bordeaux, découpé « par et pour la gauche », plus de 4000 citoyens nous ont honoré de leur confiance. Un score qui nous oblige à poursuivre une dynamique et un engagement, sans esprit de revanche, mais avec détermination pour montrer qu’un autre projet pour la Gironde est possible.
La Politique a ceci de si particulier que les vérités d’aujourd’hui ne sont pas celles de demain. Il faut savoir gagner et aussi savoir perdre. Il y aura d’autres printemps !