Le « bien manger » est devenu une préoccupation quotidienne, véritable enjeu de santé publique. Dans ses quartiers, les restaurants scolaires de ses 105 écoles, autour du MIN Marché d’intérêt national, Bordeaux capitale gastronomique régionale se veut être exemplaire. Si l’alimentation reste une priorité de l’action municipale, la Ville lutte également contre le gaspillage.

Éveil au goût et aux bonnes pratiques
Chaque jour dans les 105 écoles maternelles et élémentaires publiques de Bordeaux, 16 000 enfants déjeunent à la cantine, grâce aux repas préparés par les cuisines centrales SIVU. Depuis plusieurs années auprès des élèves, la Ville mène plusieurs actions autour de l’éveil au goût, du développement durable et de la réduction du gaspillage alimentaire au sein de ses restaurants scolaires.
De nouvelles initiatives sont déployées progressivement dans les écoles, comme le recyclage des bio-déchets, l’installation de tables de tri et de débarrassage, ou la cession d’excédents alimentaires à des associations.

Bordeaux, capitale gastronomique

Que chaque Bordelais mange bien et de qualité est une nécessité, mais n’est malheureusement plus une évidence. Dans son action politique transversale, la Ville place l’alimentation et la réduction du gaspillage parmi ses priorités aux multiples enjeux :
– Enjeux de production : où acheter (circuits courts, coopérations, production, etc.).
– Enjeux de livraison : logistique urbaine, MIN.
– Enjeux de santé.
– Enjeux de lien social : vecteur de partage.
– Enjeux économiques.

Objectif : 1ère ville française contre le gaspillage et pour l’innovation alimentaire
Si plusieurs opérations sont déjà engagées, le Ville souhaite amplifier la démarche et aller plus loin sur plusieurs axes :
– Ouverture d’une cuisine collective dans chaque quartier.
– Faire du MIN un lieu d’innovation technologique alimentaire.
– Ouverture d’une pépinière autour des enjeux de l’alimentation.
– Travailler à la création d’un système ambulant de conserverie.
– Faire de l’alimentation un axe fort de la prévention en médecine scolaire (écoles maternelles et primaires).
– Accélérer les coopérations métropolitaines avec les territoires de production alimentaire (par exemple Marmande) au cœur de la 1ère région agricole de France.
– Faire évoluer les pique-niques de quartier en rendez-vous populaires « du bien manger » : partage des traditions culinaires, 0 plastique, circuits courts, agriculture raisonnée.

La Ville de Bordeaux s’associe à la proposition de résolution sur la « résilience alimentaire des territoires et la sécurité nationale » portée par 22 sénateurs dont Nathalie Delattre, sénatrice de Gironde et conseillère municipale de Bordeaux.

 


Actions au quotidien
– Sensibilisation des enfants : projet Eveil au goût « Manger mieux, manger sain, pour gaspiller moins ». Des animations sont proposées dans et autour de l’assiette avec un travail sur les menus, la décoration des restaurants, mais aussi autour de l’implication des écoliers sur leur consommation quotidienne et l’acquisition de bonnes habitudes. Ce projet transversal est aujourd’hui en place dans toutes les écoles élémentaires. Dès septembre 2020, il sera déployé dans les écoles maternelles.
– Actuellement, les campagnes de pesées des déchets dans les écoles, les nouveaux menus, l’éducation au goût et la formation du personnel ont permis de réduire le gaspillage alimentaire de 25 à 35 % dans les écoles tests.
– Généralisation de cette stratégie sur l’ensemble des sites avec un objectif de réduction du gaspillage alimentaire de 50%.

Dons alimentaires
– Depuis plusieurs années la Ville et le SIVU ont noué des partenariats avec la Banque alimentaire et des associations caritatives pour favoriser le don d’excédents : 20 tonnes de denrées confiées à la Banque alimentaire en 2018 (39 écoles participent à ce dispositif en lien avec 14 associations).
– Les conventions de don avec les associations d’urgences sociales seront généralisées dans tous les quartiers.

Valorisation des déchets
– Les tables de tri : aujourd’hui 80% des écoles élémentaires sont équipées de tables de tri (sensibilisation des enfants au tri sélectif autour des déchets alimentaires et non-alimentaires – emballages plastiques, cartons, papiers). Début 2020, 100% des écoles élémentaires feront le tri et le dispositif sera étendu aux maternelles.
– Le tri des bio-déchets (matière organique biodégradable / déchets verts, rebus de cuisine ou du potager) : aujourd’hui, 71 écoles (66% des établissements) font le tri des bio-déchets (ramassage réalisé par l’entreprise Suez). D’ici la fin du prochain mandat, 100% des écoles feront le tri des bio-déchets à raison de 10 écoles équipées par an.
– Composteurs : depuis le printemps 2019, la maternelle Paix est équipée d’un composteur dans lequel les enfants déposent leurs bio-déchets chaque après-midi après les avoir triés en fin de repas. Toutes les écoles volontaires seront équipées. Objectif : 20 écoles (10 maternelles et 10 élémentaires) par an dès 2020.

105 écoles bordelaises pour 17 114 écoliers
Plus de 1000 agents municipaux travaillent dans les maternelles et élémentaires gérées par la Ville. Le budget 2019 réservé à l’éducation par la mairie de Bordeaux s’élève à plus de 72 millions d’euros.


 

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