
Être à la hauteur de l’enjeu
Cela fait maintenant huit mois que nous avons décidé d’entrer dans la bataille des municipales avec un objectif clair et assumé : faire tomber la majorité municipale écologiste emmenée par le candidat non déclaré, Pierre Hurmic.
La ville s’est abîmée, s’est dégradée. Autrefois surnommée la belle endormie, ses rues sont désormais trop souvent le théâtre d’incivilités et de délits. Jadis citée en exemple pour l’implantation élégante de son tramway dans le paysage urbain, les trajets sont devenus de véritables calvaires, faute d’avoir su adapter les capacités du réseau à l’explosion démographique qu’a connue la ville.
Longtemps plébiscitée pour son attractivité économique, Bordeaux voit désormais ses commerces fermer les uns après les autres, comme des pains brûlés sortant du four. Sans même évoquer les frasques du maire actuel, qui s’est cru autorisé à priver les Bordelaises et les Bordelais d’un peu de bonheur et de tranquillité, en supprimant le sapin municipal, en laissant prospérer les nuisibles animaux et végétaux, et bien d’autres renoncements encore.
Ma conviction a toujours été que Nathalie Delattre est une candidate taillée sur mesure pour Bordeaux. Son sens naturel du lien humain, sa connaissance fine des problématiques locales et son ancrage profond dans la ville ont créé un élan sincère, rassemblant des centaines de personnes au sein de son comité de soutien. Cet engagement se ressentait chaque jour de la campagne municipale.
C’est parce qu’elle était la seule à pouvoir incarner l’union de Thomas Cazenave à Philippe Dessertine pour battre Pierre Hurmic que Les Républicains, le MoDem, l’UDI et le Parti radical se sont naturellement positionnés en sa faveur.
L’heure du rassemblement
Mais la politique, comme la vie, est faite de surprises, de joies et parfois de déceptions. Comme en amour, il faut parfois prendre des décisions difficiles, mais toujours dans l’intérêt général. C’est le sens de la décision libre et sereine que nous prenons aujourd’hui de soutenir la candidature de Thomas Cazenave. Chacun des militants qui se sont engagés derrière Nathalie aura naturellement le choix de suivre ou non.
Pour ma part, je le soutiendrai.
J’assume pleinement la responsabilité de privilégier tous les moyens nécessaires pour atteindre l’objectif que je me suis fixé il y a bientôt six ans : que les écologistes cessent d’entraîner notre ville dans les abîmes du déclin. Aujourd’hui, cela passe par ce que beaucoup d’entre vous, de part et d’autre, attendaient : l’union la plus large possible, afin de ne rien regretter demain. Cela peut sembler étranger à certains responsables politiques, mais mon engagement personnel repose avant tout sur ce que je peux apporter à Bordeaux et à celles et ceux qui y vivent, bien avant toute considération personnelle.
À présent, tournons-nous vers l’avenir. Soyons solidaires. Gardons en mémoire les amitiés sincères nouées depuis le début de cette campagne derrière Nathalie Delattre. Car, même si cela a été expliqué longuement, parfois trop, une chose demeure : à long terme, c’est toujours le rassemblement qui l’emporte, jamais l’individualisme et la jouissance d’un instant.
On continue.



