
Selon le maire écologiste Pierre Hurmic, « l’économie sociale et solidaire permet la paix, contrairement à l’économie conventionnelle ». Cette vision opposant frontalement les modèles économiques a de nouveau été mise en avant lors du dernier conseil municipal.
Faire dialoguer l’économie et le social, au lieu de les opposer
Je considère pour ma part que cette opposition est artificielle. L’économie sociale et solidaire et l’économie de marché ne sont pas deux mondes ennemis ; elles peuvent se renforcer mutuellement. Réduire la croissance à un système d’exploitation et l’ESS à une économie apaisée est une lecture caricaturale de l’histoire économique. Les différentes formes du capitalisme ont souvent été porteuses de progrès et d’innovations majeures, qui ont permis d’améliorer les conditions de vie, de réduire la pauvreté, de combattre des maladies ou encore d’élever le niveau d’éducation à l’échelle mondiale.
N’oublions pas non plus que la construction de la paix en Europe s’est appuyée sur la mise en commun de l’industrie et du commerce après la Seconde Guerre mondiale. La CECA, puis l’Union européenne, sont nées de cette conviction : coopérer économiquement, c’est s’éloigner durablement des logiques de conflit.
Reconnaître cela ne signifie pas ignorer les limites de la croissance, notamment sur le plan écologique. La pression exercée par l’activité humaine sur les ressources et sur les écosystèmes est une réalité. C’est en ce sens que l’économie sociale et solidaire apporte une contribution précieuse : elle met au cœur de son modèle les principes du développement durable, l’utilité sociale et l’ancrage local. Elle participe à la croissance, mais à une croissance plus responsable. C’est pourquoi je soutiens pleinement son développement à Bordeaux et sa capacité à proposer des productions et des services qui répondent autrement aux besoins de notre société.
Simplifier, ce n’est pas faire moins : c’est faire mieux pour les Bordelais
Dans le même esprit, mardi en conseil municipal, j’ai présenté une série de propositions pour rendre les services publics bordelais plus simples et plus accessibles. Car améliorer la vie quotidienne des habitants est aussi un engagement concret.
Je veux que le service public soit clair, proche et efficace. Trop de démarches sont encore vécues comme un parcours du combattant. C’est tout l’objet du projet que je porte : Bordeaux Facile.
Cela se traduira par des mesures concrètes : la généralisation de la prise de rendez-vous en ligne, la possibilité de choisir entre un échange à distance ou en présentiel, l’ouverture de certains services en horaires élargis en soirée et le samedi, une information en temps réel sur l’avancement des dossiers, et l’instauration d’un droit à l’erreur qui rétablit la confiance entre l’usager et l’administration.
Nous simplifierons les formulaires, nous supprimerons les règles inutiles, nous éviterons les demandes répétées des mêmes documents, et nous allégerons les dossiers de subvention pour les petites associations. L’évaluation de l’action publique sera rendue plus transparente grâce à des comités d’usagers et à une commission ouverte et pluraliste.
Je le dis avec fermeté : simplifier, ce n’est pas faire moins. C’est faire mieux.
C’est respecter le temps des habitants, reconnaître le travail des agents municipaux et redonner confiance dans l’action publique.
Une ville doit être un lieu où l’on respire, pas un espace où l’on se heurte à des démarches incompréhensibles.
Avec Bordeaux Facile, nous faisons le choix d’un service public plus humain, plus clair et plus proche.



