La Base sous-marine de Bordeaux est l’une des 5 bases construites sur le littoral atlantique par les forces d’occupation allemande. Symbole du quartier des Bassins à flot, ce gigantesque bunker est aujourd’hui un espace d’exposition atypique, géré par la ville de Bordeaux. Reconnu au niveau local, national et international le lieu est très apprécié du public, et visité chaque année par plus de 70 000 personnes. La Base sous-marine renforce la place du numérique dans sa programmation artistique, avec une exposition majeure d’art numérique chaque année et une expérience de visite repensée de manière plus participative.

En 2015, grâce à un atelier de travail présidé par Alain Juppé, la Ville de Bordeaux a imaginé pour la Base sous-marine un projet culturel global et ambitieux s’inscrivant dans le cadre de l’aménagement du nouveau quartier des Bassins à flot : la « Base 3 en 1 ». Ce choix vise à exploiter progressivement toutes les potentialités offertes par ce site  exceptionnel et monumental (l’Annexe, le lieu municipal d’expositions axé l’image; les alvéoles; le toit) en l’ouvrant plus fortement sur d’autres formes d’art et sur son quartier.

La “Base 3 en 1” se déploie étape par étape, en lien avec le développement du quartier des “Bassins à flot”, dont l’aménagement se poursuit tout autour et qui accueille de nombreux équipements culturels : la Cité du vin, le Musée de la mer et de la marine, un cinéma, les Vivres de l’Art, l’Iboat, le Pont Tournant, Ricochet Sonore… et bien sûr la Base sous-marine. 

 

En 2017, la ville a lancé un appel à projet pour l’aménagement, le développement et la gestion des alvéoles 1 à 4.
Ce projet, mené dans le cadre d’une délégation de service public concernera l’image, les arts numériques et le multimédia. Trois candidatures ont été déposées et deux candidats ont été admis en négociation. A la suite de cette procédure de mise en concurrence et de négociation, l’analyse des offres déposées a permis de vous proposer de retenir la candidature de Culturespaces.

La société Culturespaces

Culturespaces gère des monuments, musées et équipements culturels et a été créée en 1990. Elle intervient notamment via des délégations de service public pour la gestion de musées et centres d’art, comme le Musée Jacquemart-André, la Cité de l’Automobile, les Arènes de Nîmes, le Théâtre Antique d’Orange, le Château des Baux-de-Provence, la Villa Ephrussi de Rothschild, les Carrières de Lumières.  Elle a actuellement en gestion plus de 10 sites culturels dont au moins 2 dédiés à de la vidéo immersive, qui accueillent environ 2,8 millions de visiteurs.

En particulier, Culturespaces s’est distinguée récemment par l’ouverture à Paris des Ateliers de Lumières, qui depuis la mi avril proposent une exposition numérique immersive monumentale, avec des œuvres d’art numérisées projetées sur les murs et les sols, accompagnées de musique (300 000 visiteurs en 2 mois !)

Il s’agit d’une déclinaison du concept développé depuis 2012 aux Baux de Provence avec les Carrières de Lumière, sur la base du procédé déposé AMIEX® (Art & Music Immersive Experience), qui produit ces expositions. Ce lieu accueille environ 550 000 visiteurs par an.

A Bordeaux, création des “Bassins de Lumières”

Le projet proposé s’intitule les “Bassins de Lumières”. Il respecte l’identité architecturale monumentale de la Base sous-marine et permettra d’attirer de nouveaux publics, tant touristes et excursionnistes que bordelais. Il positionnera résolument Bordeaux sur le champ des nouvelles pratiques culturelles du grand public en lien avec le numérique.

Elle est aussi complémentaire des propositions que la Ville développe depuis plusieurs années à l’Annexe, positionnée sur les arts numériques mais avec des expositions thématiques et/ou à valeur curatoriale, qui attirent un public de plus en plus nombreux (déjà 52 000 visiteurs 2018 pour Digital Abysses et Légendes urbaines).

Plusieurs expositions seront présentées annuellement et simultanément : une grande exposition et une exposition courte, associées à une séquence de mise en valeur de la Base elle-même. Par ailleurs, un espace dédié à la présentation d’expositions de création contemporaine et un festival d’arts numériques seront créés en étroite liaison avec la ville.

La Ville a fixé comme tarif d’entrée plafond le tarif de 15 euros.

Ce sera soumis au conseil municipal du 17 septembre prochain, pour attribution définitive du contrat de concession de service public.  Sous réserve de l’approbation du Conseil municipal en septembre prochain, le candidat sera titulaire du contrat de délégation de service public et la remise des clefs est prévue pour le 2 novembre. Après une phase de travaux, l’ouverture au public est prévue entre le printemps et l’été 2020.

La programmation à l’Annexe en 2018/2019

L’Annexe quant à elle poursuit son activité en déplaçant son entrée à partir de 2019 (nouvelle entrée déjà visible), avec une programmation riche pour 2018-2019 :

– De juin à mi-septembre 2018 : Exposition Légendes urbaines, consacrée aux arts urbains (13 artistes invités in situ)

– D’octobre 2018 à début janvier 2019 : Exposition Médio Acqua (l’eau dans tous ses états avec des artistes émergents et confirmés proposant une série d’installations de vidéos et de sculptures)

– De mars à mai 2019 : Exposition d’arts numériques commissariée par Charles CARCOPINO

– De juin à septembre, dans le cadre de la Saison Liberté !2019 : Harry GUYAERT, Rivages et Vertigo Sea de John AKOMFRAH

– De octobre à janvier 2020 : Exposition monographique de Clément COGITORE

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